Dernières heures de la vie d'Evelyne, danseuse-entraîneuse au cabaret La Sirène, (rôle : l'Hiver dans une revue appelée Les Quatre saisons)
Un matin, en rentrant du cabaret, elle apprend par une lettre que son fils s'est fait renvoyer de son pensionnat ; dans une soirée de retrouvailles et d'amour maternel, l'enfant lui révèle qu'il a fait exprès d'être renvoyé pour se retrouver avec sa mère
Le lendemain, Evelyne est accostée par un homme de son passé, et l'histoire d'Evelyne est révélée : Evelyne, alors appelée "Babs", a rencontré cet homme à Montréal, tous deux sont tombés amoureux, Evelyne a dû partir précipitamment, quittant l'homme sans lui faire ses adieux et sans plus jamais lui donner de nouvelles ; de retour à Paris, Evelyne s'est mariée à un truand qu'on a "suicidé", la laissant sans rien d'autre qu'un jeune enfant (scène entre Evelyne et le patron truand)
Lorsqu'elle rencontre son amour du passé, Evelyne n'assume pas ce qu'elle est devenue et fait croire à l'homme qui la ramène en voiture qu'elle vit dans un appartement cossu (avenue d'Iéna). L'homme se fait inviter chez elle pour le soir suivant
Evelyne, piégée par son mensonge, refusant de révéler la vérité à cet homme, va tout faire pour pouvoir louer cet appartement pour le lendemain : n'écoutant pas la mise en garde de son ami (le chanteur, amoureux), Evelyne va recourir à la seule solution disponible en un si court délai : vendre son âme au patron qui, en retour de la mise à disposition de l'appartement et de plusieurs effets, exige d'elle qu'elle l'assiste à voler l'homme et son ami, puis à faire d'autres coups ensemble.
Convaincue de l'absolue nécessité de ne pas révéler la vérité à l'homme qu'elle aime, Evelyne accepte le marché à contrecœur, la fatalité est en marche, le bonheur condamné...
La soirée se déroule bien mais alors que Babs et son homme s'absentent, l'enfant révèle innocemment à l'ami que lui et sa mère habitent habituellement dans un autre appartement : l'ami découvre la vérité
(… dodo)
Evelyne et son homme décident de remettre l'enfant aux soins de celui-ci qui repart au Canada
Désespérée, Evelyne retrouve son ami du cabaret dans une nuit glaciale ; celui-ci l'amène au bistro ; devant la peine d'Evelyne, il tente de joindre l'enfant sur le paquebot mais pendant qu'il téléphone, Evelyne quitte le bistro pour se jeter dans la Seine (c'est ce qu'on devine à la vue de l'ami qui appelle Evelyne le long du quai, sans que ses cris ne trouvent de réponse).
Thèmes :
- monde du spectacle (cabaret, coulisses, artistes, allégories : Hiver)
- la femme seule face à son destin (force, courage, bonté, résistance, fierté — injustice : Evelyne a commis l'erreur de se marier avec un malfrat, qui a été assassiné ; elle a dû se débrouiller pour survivre avec son enfant alors que son nom de mariage l'empêchait de prendre une position "honnête" ; elle n'accepte le marché que pour obtenir les moyens de ne pas décevoir l'homme qu'elle aime)
- idéalisme : sacrifice d'une vie aux principes de l'honneur, de l'absolu (l'amour pur sans tache ; la vie réelle comme souillure)
- la vérité et le mensonge, valeur de ces notions, risques de la dissimulation
- la fatalité, le bonheur éphémère
- le spectacle qui continue : alors que Evelyne et Henri s'en grillent une, le proprio les rappellent au travail ; lorsqu'Evelyne cherche à déchirer les photos d'elle dans le cadre accroché au mur de la rue, le proprio appelle au calme et tape dans ses mains pour relancer l'ambiance, se convaincre et convaincre les clients que la fête continue ("Quelle époque !")
Evelyne à un micheton éperdu : "Je ne suis personne, c'est même effrayant comme je suis personne"
Mélo noir, moins brillant, moins magique, fatalement sombre
Traces de Lola dans l'histoire, et la technique (rideaux, voilages, un voile se déplace comme si accroché à la caméra dans les scènes de coulisses, en suivant Henri, l'ami d'Evelyne)
dimanche 17 mai 2009
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