lundi 18 mai 2009

Les Souffrances du jeune Werther - Max Ophüls 1938

D'après Goethe

L'amour impossible du jeune juge référendaire Werther pour la jeune Charlotte, promise à son supérieur.

- La tante qui crie "Charlotte" à tout bout de champ pendant la fête du village

- La vision de Werther par la longue-vue quand le petit frère reconnaît l'homme qui lui a donné son chapeau dans la diligence : effet visuel d'un disque d'image sur fond extérieur noir

- La diligence : ressemble beaucoup à celle dans laquelle Lola se déplace — mais en NB alors que celle de Lola est rouge/rose

- Des escaliers : surtout la scène finale où albert, le mari, demande à charlotte de chercher les pistolets de w, puis monte les chercher lui-même, scène des prières de Charlotte suspendue comme accrochée à la rambarde (scène des escaliers dans Liebelei : Christine quitte l'appartement de Fritz où son père et ses amis l'ont rejointe ; elle descend comme étourdie, s'arrête à hauteur de la fenêtre et saute ; vues en contre-plongée + escalier central dans la maison du baron, scènes d'espace, de cache--cache quand Fritz cherche à partir sans être vu du baron ; lieu de jeu; passage du frère du baron... / scènes des marches dans La Ronde : les marches vers le quai, voûte sous laquelle Léocadie embrasse Franz) / dans Sans lendemain : escalier dans l'immeuble de Evelyne, marches de la rue au cabaret, du cabaret à la cour...

- des portes-fenêtres : séparation-transition du cabinet du juge référendaire au bureau des assesseurs ; dans La Ronde : Marie (Simone simon)-Alfred (Gélin) jeu du va-et-vient pour obtenir le corsage de Marie ; dans Liebelei : après le vestibule, entre la porte d'entrée et l'appartement de Fritz ;

- scènes de grand air : paysages bucoliques et tragiques (suicide de Werther sous l'arbre aux promesses)

- amour familial : Charlotte et son petit frère qu'elle sert malgré son retard (beauté de l'amour féminin pour son prochain : frère dans Werther, fils dans Sans lendemain) ; tendresse, câlins et baisers

- théâtralité : le frère interprète les poèmes de Werther dans la chambre des enfants ; les prostituées ridiculisent le même texte lorsque Werther est au cabaret pour oublier Charlotte

- Sur la morale : l'honneur, les conventions, le règlement (les retards de Werther et sa fleur ; les lectures révolutionnaires cachées (Le Contrat social de Rousseau)) / l'amour, la passion (débat sur les "limites" de la passion entre Werther et albert lors de l'arrestation d'un assassin coupable d'un crime passionnel), la vérité et le mensonge (le mensonge originel : Charlotte omet de dire à Werther qu'elle est déjà promise à Albert — poids de l'autorité sur la femme : elle ne peut revenir sur un engagement pris en partie pour elle, ses préférences ne peuvent prévaloir ; refus d'explication de werther face aux questions d'Albert sur ses déviances nocturnes ; franchise de Charlotte à propos de la lettre de werther, sur les conseils du prêtre qui cite la Bible pour l'inciter à dire la vérité à son mari) / figure des anciens : le président du tribunal comprend werther mais révèle maladroitement la vérité sur ses sentiments à albert auquel Werther refusait de s'expliquer (dans Liebelei : le père comprend et autorise la liberté des sentiments de christine, son expérience avec sa propre sœur l'ayant instruit sur les dangers d'étouffer la passion)

- la mélodie des carillons : remplacement de la mélodie traditionnelle inspirée par la présence suédoise au XIIIme siècle (?) par une composition d'un auteur de la ville - patriotisme/xénophobie curieux quand dans ses lectures, Werther place tous ses espoirs dans les idées de la révolution française / scènes de torture pour Charlotte dès que le carillon se met à retentir, lui rappelant sans cesse son amour pour Werther et les souffrances de celui-ci

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