Années : fin 1960s-début 1970s
VM logeait alors dans une mansarde ("chambre") louée à Marguerite Duras (nombreux mois d'impayés), vivait grâce aux envois de son père (Valence ; père le presse de rentrer au vu de son inactivité ; sa mère, a voyagé à Paris jeune, en a tiré une originalité dans ses expressions ; qualifie VM de "gris", passage sur les raies, les rayures : VM comme un disque rayé, Paris comme une ville de raies Tour Eiffel, fenêtres, etc -> déjà dit par WBenjamin (?)
Parvenant à terminer "La lecture assassine", son premier roman, le narrateur finit par retourner chez ses parents
Nombreuses rencontres littéraires et "réelles"
Parcours du narrateur en quête de conseils, à travers des exemples littéraires ou de la part de personnes rencontrées
- la feuille de Duras et ses 8 rubriques —> va constituer pendant un moment du livre la trame de son déroulement : la vie du narrateur (personnes rencontrées qui oralisent une explication plus souvent que compréhension du sens par le narrateur lui-même) lui apporte des réponses à certains des questions soulevées par ces rubriques
- Duras : "Rimbaud ou Mallarmé ?" : l'aventure pour l'imagination contre l'appartement parisien
Ombres de :
- Hemingway : Paris est une fête (d'où est issue la phrase titre) ; le Vieil homme et la Mer (comme chant d'adieu d'un écrivain qui aura lutté toute sa vie et livre son dernier combat — Prix Nobel pas très bien accueilli) ; nbrs anecdotes sur H dans son rapport à la vie et à l'écriture, ses rapports avec Fitzgerald comme écrivain déjà célèbre
- Duras, forcément : VM fait ± partie d'une bande autour d'elle ; Benoît Jacquot (autour du film India Song)
- Pérec
- Sollers
- Gary ; Jean Seberg
- les personnages qui l'ont précédé dans la mansarde : Mitterand ("camarade Morand") pendant 2 jours de 1943 ; le bohème Bouvier (?) devenu fou à force d'y être resté enfermé selon ses dires
Références :
- Borges (laboratoires, source d'idées —> thématique du passé recréé, du futur irréel, des labyrinthes, de la littérature comme appréhension du monde, de la force de l'imagination, de la vie suivant l'écriture : vivre ce que l'on a écrit et construire la réalité après-coup
- Walter Benjamin Le livre des passages (+ Céline : passage Choiseul de l'adolescence de Mort à crédit)
- les poètes ou écrivains maudits : Lautréamont (un ami de VM l'appelle d'une ville près de Montevideo, ville de naissance de Lautréamont) mais surtout Rimbaud, Raymond Roussel (VM estime qu'il fut précuseur des OuLiPo, mais ans succès de son vivant)
- le situationnisme (VM n'y comprend rien : ne s'y réfère que par mimétisme) -> ou pataphysicien quand il entend ce terme une fois encore dans la bouche d'un écrivain ; Lacan (n'y comprend rien non plus)
- Nerval : le Diable Vauvert : VM le voit à la Closerie des Lilas, spectre lui parlant à lui seul, sorti des caves, des bouteilles bues
Lieux :
- autour de St-Germain et de Montparnasse, la Flore (Barthes
Techniques récurrentes :
- des phrases prononcées, des idées émises par des personnes rencontrées s'avèrent être des phrases tirées de passages de livre, des idées exprimées par d'autres avant : citations permanentes volontaires (le conseil de Duras citant Queneau à la fin du livre) ou involontaires, volées : Marais faisant sien un conseil de cocteu, une amie de VM citant Benjamin ; idem dans les anecdotes rapportées à propos de H
- la réalité devancée par l'imaginaire (des situations imaginées qui se déroulent en vrai)
Réf : l'argument de la conférence se trouve aussi dans de Quincey, De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts : un narrateur introduit dans les trois premières pages le gros du corps du livre : le texte d'une conférence trouvée par hasard (écrit pour être lu dans un club d'amateurs du crime)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire