mardi 14 avril 2009

La Vie est un songe - Calderon (Pedro C. de la Barca) - XVIIe siècle

Pologne : le roi Basilio a un fils Sigismond dont une prédiction a dit qu'il serait le meurtrier de son père et un tyran terrible. Le roi décide d'enfermer S dans une geôle dès sa naissance, laissant seul Clotaldo l'éduquer par la lecture des classiques.
Voulant croire que la prédiction était fausse, B relâche S en espérant que celui-ci soit raisonnable.
Avant de le libérer, il lui fait boire un opium qui l'endort jusqu'à son installation sur le trône.
Dès le départ, B instille et fait diffuser par d'autres le doute dans l'esprit de S, en lui faisant croire que ce qu'il vit, sa nouvelle expérience de liberté n'est peut-être qu'un rêve, et que tout pourrait bien s'achever aussi vite et soudainement que c'est apparu.
Très vite, S se révèle cruel et tyrannique : il jette dans le vide un serviteur et s'apprête à tuer Clotaldo (?), que Astolfo parvient à sauver de justesse. S rencontre Rosaura (la fille de clotaldo, ce qu'elle ne sait pas ; elle se fait alors passer pour la fidèle d'Estrella), dont il tombe amoureux.
Effrayé par la folie vengeresse et capricieuse de S, B le fait à nouveau droguer et ramener dans sa geôle. Revenu à ses esprits dans la geôle qu'il redécouvre, il se fait entendre dire que ce qu'il dit avoir vécu était un rêve.
Mais..
S retrouve Rosaura, ses sens lui font comprendre que ce qu'il a vécu était plus réel qu'un rêve. Roasaura le conforte dans cette opinion.
Ne pouvant compter sur s, B se donne pour successeur Astolfo, prince de Moscovie.
Des soldats désapprouvant cette décision, viennent chercher S dans sa geôle pour le libérer et l'installer sur le trône en place d'un étranger, pour le respect des règles de dévolution du pouvoir et de l'intégrité de la Pologne.
S'ensuit des affrontements entre partisans de S et fidèles de B.
S prend le dessus sur B. B se rend à S et offre sa tête à son fils, dans le respect de la prédiction.
Mais s a mûri et réfléchi sur son sort : certain que la vie n'offre que des réjouissances passagères sans que l'on puisse contrer le sort, il en a tiré la leçon que dans la vie réelle ou le rêve, ce qui importe, c'est d'agir selon le bien.
Il décide donc d'épargner son père, de faire marier Estrella et Astolfo (Clotaldo a révélé que Roasaura était sa fille) et de s'unir à Rosaura.


Prométhée : enchaîné par son père pour se prémunir de la prédiciton ; insolence, irrespect, force, haine du fils qui se sent injustement rejeté
Platon : mythe de la caverne : cheminement de l'illusion à la vérité, le bien comme fin de toute action, la modération comme mode d'exercice du pouvoir
Révolution (?) : S (= peuple ?), force brute sous les fers, une fois déliée se déchaîne sans mesure sûre de son bon droit (réparer l'injustice à lui faite sous la domination), la répression du pouvoir ramène cette force sous la chaîne, un autre pouvoir la libère au nom de la légitimité (et du nationalisme, de la xénophobie peut-être — mais la Moscovie n'a-t-elle pas fait souffrir ala Pologne dans des temps plus anciens ?) ; nouveaux affrontements, cette fois, la force, instruite de son premier échec, s'assagit et offre le compromis pour l'exercice et la répartition du pouvoir
Pascal : 1e méditation
Borges
Erasme : folie
Marivaux, Beaumarchais : les intrigues amoureuses, le pouvoir des parents,l les jeux de l'honneur, les tromperies / Clarin, serviteur de Rosaura, Figaro, Scapin, voix spontanée et imprudente d'une évidence populaire sans formes ni précaution (Clarin-clairon) à force de dire les choses qu'ils pensent, les choses comme elles sont, bref, la vérité Clarin en devient un danger pour le pouvoir qui veut dissimuler certains actes et faits, il devient donc un danger pour lui-même

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