mercredi 3 juin 2009

Les Contes d'Hoffmann — Michael Powell, Emeric Pressburger (1951)


Décors, expressionnisme du jeu du malin et de Schlemil (gris au visage, yeux exorbités, poses outrées), kitsch, lumières, effets spéciaux (transformations (bijoux cire) ; disparitions (pluie de poudre colorée) ; transitions (fondus ex. entre la tête de Olympia d'où sortent des ressorts évoquant les ondes d'un cours d'eau, lagune de Venise), split screen vers la fin (4 femmes (Stella + Olympia-Giulietta-Antonia commencent à danser puis sont rejointes par Hoffmann) 

Musique : "Douce nuit, nuit d'ivresse..." chantée d'abord par la courtisane (ress. Amandine) puis thème repris dans une chorégraphie finale avant le tomber de rideau et le retour dans la brasserie où Hoffman ivre s'est endormi; laissant passer Stella, la danseuse, qui part avec l'ennemi juré du poète sous un énième avatar (Lindorf-Coppelius-Dappertutto-Dr Miracle)

Chorégraphie initiale des amours de la libellule (Dragonfly) : final dans les airs vers le disque lumineux de la lune suivant un chemin en trois pentes / mouvements des bras rappelant des battements d'ailes -> scène du Songe d'une nuit d'été (William Dieterle, Max Reinhardt, 1935, av. James Cagney-Bottom, the Weaver) où une protagoniste tourne le dos au spectateur et disparaît progressivement dans le noir (sous une poursuite ?) : gestuelle très proche

Visages, yeux d'Olympia : mouvement de tête furtif, inclinaison de la nuque comme une minauderie à l'arrêt dans un gros-plan en transition entre deux déplacements
Yeux et bouche de Giulietta dans les bras Dappertutto au début de la partie vénitienne

L'homme esclave de sa passion ? de ses amours irraisonnés ? des femmes qui se jouent de lui ?
Ou victime seconde, quand la remière est la femme, manipulée qu'elle est toujours par un homme caché (son créateur ; son souteneur-manipulateur ; son maître-exploiteur ; le père ou l'homme accompli par opposition à Hoffmann, le poète fragile parce que soumis à ses émotions)

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