vendredi 10 juillet 2009

La Vie sur le Mississippi — Mark Twain (1883) — Tome II VF

Plus long à lire que le tome I : moins de souvenirs d'enfance, pas mal d'inserts d'extraits de journaux, style souvent retranscrit de prise de note sténo, peu de paragraphes vraiment rédigés avec les formules à la Twain (genre remarque conclusive, mi-moraliste, mi-ironique)

Retour de Twain sur le Mississippi 21 ans après son dernier service : changements
- des paysages (le fleuve a continué de modifier les berges, créer des îles, des raccourcis, etc.) ;
- des villes (disparition de certaines, souvent suite à des inondations ; création ou expansion d'autres ex. Saint Paul, Minneapolis — signes du développemment : population mais aussi industries, urbanisation, services (pompiers, police, enseignement, bibliothèque, journaux...) ; New Orleans "the Crescent City" comme modèle de développement surtout du fait de l'éclairage public plus impressionnant qu'à New York) ;
- des modes de transport : les vapeurs comme les radeaux sont devenus rares ; les usages, les cérémonies, les rapports humains s'en sont trouvés changés (le pilote devenu conférencier) ; les bateaux supplantés par le train (même pour les déplacements de pauvres ; bruit du train violent prp au bateau dans un paysage quasi-idyllique)

De mémoire :
- références à la guerre civile 1861-1865 : massacres et bombardements de Vicksburg
- histoire de l'assassinat de la femme d'un agriculteur par deux soldats, vengeance jusque dans un hôpital allemand
- histoires indiennes : Winona (et sa conclusion indéite)
- toujours les histoires plus ou moins vraies racontées par les pilotes ou les capitaines ; MT les aime plausibles et relève la moindre incohérence : démasque un ancien ; éprouve peu de respect pour les gens des bateaux qui se foutent des étrangers
- dès l'enfance : amour des histoires imaginaires, nourriture de ses rêves (le forgeron assassin des Lynch), héroïfication des personnages quelconques mais au fort pouvoir d'évocation (le sellier et son activité imaginaire)

Chapitre sur une vendetta entre des familles du sud, jusqu'à la mort du dernier survivant de l'une des deux familles. -> cf Huck Finn + nouveau chapitre sur les vendettas vers la fin

Bref : vague impression de bâclé (trad bof et nbrs coquilles) ; sentiment de condescendance/supériorité du MT comme témoin en retour direct (pas comme écrivain, sans le biais de la narration fictive — la forme étant bcp moins travaillée)

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