lundi 22 décembre 2008

Splendeur et misères des courtisanes

4 parties
- Comment aiment les filles
- A combien l'amour revient aux vieillards
- Où mènent les mauvais chemins
- La dernière incarnation de Vautrin

Esther : la beauté juive. La Torpille.
Scènes d'espionnage. Ecoute : Peyrade en Nabab suivant 2 personnes en espérant saisir leur conversation (mot prononcé en anglais) cf scène de nuit dans Ill. P. où Cérizet surprend une conversation derrière les planches
Camusot : ici, juge d'instruction (éditeur dans Ill. P. — père). Madame Camusot en figure de la petite-bourgeoise ambitieuse (elle-même fille d'un titulaire d'une charge judiciaire) qui mène son mari ("de Mantes à Paris"). avoue son admiration de la beauté de Madame de Maufrigneuse dans une scène où celle-ci s'habille sans apprêt, très vite, dévoilant un corps d'une beauté sans pareil

Explication :

Rat (jeune danseuse entretenue par un homme pour son plaisir) ; 

la Conciergerie et le palais de justice (les cellules dans les anciennes cuisines de saint Louis) ; bornes sur le côté des portes cochères ou de voies pour protéger les passants des coups de roue ou d'essieu des attelages), 

Marchande à la toilette : prête de l'argent à taux usuraire contre le gage d'une robe ou rachète celle-ci à un prix dérisoire (l'Usure rencontre sa cousine chauve, l'Occasion) ET surtout entremetteuse (voire maquerelle) ex. "Asie" alias Jacqueline Collin, tante de Jacques Collin, "Madame Nourrisson" ou "Mme (de) saint-Estève" selon les fonctions et le personnage qu'elle incarne (en prenant l'identité d'une personne réelle qui lui rend service)

Panier à salades ; 

Accélération du rythme soudaine et violente : 

- viol collecif sous drogue de Lydie (fille de Peyrade "promise" à de Marsay !!!) ; 
- mort de Peyrade (devant sa fille - empoisonné par Asie) ; 
- mort de Roméo (lévrier empoisonné par Esther) ; 
- mort d'Esther (suicide avec la 2ème boule de poison) ; 
- mort de contenson (jeté à terre par Vautrin depuis les toits du bedid balai de la rue saint-Georges)
- suicide de Lucien (pendu à sa cravate dans sa pistole après avoir détaché un barreau — se pend après avoir réalisé qu'il a vendu Vautrin en tombant naïvement dans le piège des questions de Camusot)

Au fur et à mesure de la lecture : 

A la mort d'Esther une première fois, puis à celle de Lucien encore plus, on comprend brutalement qu'il  ne s'agit pas d'un drame à rebondissement dont les héros finiraient quand même par se retrouver une fois sortis de leurs malheurs ("grâce" à Vautrin, leur "protecteur"), mais d'une descente aux enfers sans salut possible, le seul s'en tirant étann Vautrin, puisque tirant les fils de l'intrigue depuis le début de Splendeurs (ou la fin d'IllP).

La mort d'Esther (après avoir imaginé que le livre serait l'histoire d'un couple resoudé après de terribles mésaventures, on se dit que Lucien et elle ne finiront donc pas heureux avec des enfants) puis de Lucien (après avoir pensé que suite à la mort d'Esther, Lucien pourra au moins se marier avec Clotilde de Grandlieu si ce n'est avec la femme qu'il aimait, d'autant plus qu'on est portés à croire qu'il va pouvoir bénéficier des 7 millions du legs d'Esther, ou, sinon avec Clotilde du fait de la résistance de son père malgré la condition de fortune finalement remplie, au moins avec la comtesse de Sérisy ou la duchesse de Maufrigneuse) place le lecteur face à la question de la fin de l'histoire, ou de la finalité des manigances de Vautrin.

L'objectif premier, déclaré : obtenir un mariage de haut-rang à Lucien, lui permettre à terme d'accéder à un statut nobiliaire; ce qui devait répondre à l'ambition initiale de Lucien qui consistait à reconquérir son nom de Rubempré et de vaincre Paris.

(question que je me suis souvent posé jusqu'à la fin) Pourquoi Vautrin a-t-il mis en place toute cette organisation, dépensé tant d'énergie, sollicité tant de soutiens ? permis à Lucien de se rapprocher de la haute — en le séparant d'Esther qu'il a réduite à une pourvoyeuse de fonds par prostitution à Nucingen (ce que l'on ne ressent pas comme une "prostitution" stricto sensu car ces intrigues par lesquelles les femmes soutirent de 'ragent à de riches barbons est un classique, sauf ici la dimension non volontaire, contrainte, violente, de cette intermédiation) ?

Vautrin voudrait-il profiter de la richesse de Lucien ? oeuvrer dans son ombre pour ses intérêts ou ceux des criminels qu'il représente ? on a l'impression qu'il est soit désintéressé (par l'argent : de même que le "trésor" de Vautrin, toutes les sommes qu'Esther obtient vont à l'acquisition des terres de Lucien, ou à d'autres frais), soit intéressé par le mal per se (?), soit, vers la fin, qu'il veut aider Lucien à se réaliser par amour paternel (après tout, face à camusot, il prétend bien être son père naturel) ou par amour homosexuel (finalement on en est réduit à se poser cette question, surtout quand les choses se précisent , notamment avec l'histoire de Théodore Calvi (sa "madeleine", des tantes, des chaînes par deux au bagne, etc. — avant que j'en ai la confirmation dans les notes et préface)

Mais la seule finalité de Jacques Collin semble finalement être la création, l'organisation d'une oeuvre humaine (dont le matériau serait des êtres humains) ; comme une oeuvre littéraire pour un écrivain. Confirmation dans la préface de IllP

Enfin... après la disparition de ses deux marionnettes, Vautrin abandonne ce projet de démiurge. Il permet à Théodore d'échapper à la guillotine puis réussit à intégrer la police (pour quoi faire ? pour se défaire de Bibi-Lupin, et venger Lucien, en dominant Corentin dans un premier temps, et en éliminant Camusot à terme)

Interrogation progressive quant à l'homosexualité de Collin. 

Plusieurs allusions aux "charmes" de Lucien. Allusions à la jalousie, l'incompréhension, l'hostilité envers Lucien de la part des hommes qui n'ont jamais été aimés ; et donc à l'amour qu'il sait faire naître chez les femmes : mais grâce à quoi ? sa beauté pensais-je naïvement du fait des nombreuses allusions à sa beauté, blonde, etc. (le pantalon collant aussi) ; puis à sa virilité (le coup de l'amour criminogène des femmes pour ce type d'homme ; l'autopsie révélatrice - ou confirmatrice)

Grosse blague des lettres compromettantes pour la comtesse de Sérisy, qui parlent d'amour, mais aussi de cul, et particulièrement de la virilité de Lucien, et de l'abandon de la comtesse dans ces moments-là... Balzac laisse imaginer... et la comtesse en devient folle... (enfin... si Collin la fait revenir à la raison, ce n'est pas parce qu'il lui rapporte les lettres dangereuses mais parce qu'il lui apporte une lettre de Lucien dans laquelle il dit encore l'aimer, mais qu'il ne lui envoya pas, après la soirée où la comtesse avait vu Lucien dans la loge d'Esther)


mardi 16 décembre 2008

Illusions perdues

3 parties : 
Les deux poètes
Un grand homme de province à Paris
Les souffrances de l'inventeur

Les personnages

Lucien Chardon - fils de Mme de Rubempré, mariée à un apothicaire depuis décédé, obligée de faire garde-malade - soeur :Eve
David Séchard - père Séchard illétré mais enrichi par son imprimerie (distinction ours-singe), revend son affaire à son fils en le roulant - le fils se désintéresse de l'imprimerie pour se consacrer à la recherche de nouveaux procédés de fabrication de papier moins cher - l'impriemrie perd de sa valeur surtout après la revente des droits d'impression pour l'Eglise et pour les annonces officielles (alors qu'il fallait garder soit l'un soit l'autre, en fonction de la couleur politique : légitimiste ou libéral : garantie d'avoir ou un marché, ou l'autre)

Louise de Bargeton - M. de Bargeton (en indgestion permamente, sourire intraduisible, donc niais ; ancien soldat ; se révèle noble aux yeux de tous lors du duel contre M. de Chandour, manipulé par Sixte du Châtelet qui l'a poussé à répandre et ampifier la scène surprise chez Mme de Bargeton avec Lucien)

Coralie : actrice de théâtre, entretenue d'abord par Camusot, qui la délaisse quand elle révèle et dit préférer sa liaison avec Lucien (scènes des bottes : d'abord vues au pied de la cheminée, puis aux pieds de Lucien). Aime réellement et profondément Lucien. Mais goût de la bohème, endettement... - femme à son service : Bérénice, amie d'enfance, grosse normande, dévouée et prévoyante, pieds sur terre, jusqu'à tapiner pour trouver 20 francs à Lucien (qui la surprend endimanchée sur un boulevard boueux à la fin de la 2me partie)

Florine : amie, puis rivale de Coralie. Sans coeur, elle profite de son affabilissement pour reprendre son rôle au Gymnase.

Le Cénacle : d'Arthez ; Michel Chrestien ; Bianchon (le médecin qui aidera Coralie jusuqu'à la fin)
Valeurs : travail, abnégation, honnêteté intellectuelle (horizon 10 ou 12 ans -> d'Arthez deviendra grand écrivain - écrira la préface au roman de Lucien L'Archer de Charles XI), refus des compromis, dégoût des journalistes, du journalisme (abdication face aux ordres du patron : plus d'indépendance d'esprit : cas des critiques écrites dans un sens puis dans l'autre (signature L, C, puis Lucien, critique d'opprtunité pour faire parler, vendre, les livres critiqués -> ex le livre d'Arthez)

Les journalistes : Etienne Lousteau ; Nathan (écrivain) ; Blondet (écrivain) ; 

figures de la vie facile (les viveurs), sans conscience, fausse amitié sous couvert de camaraderie,

Sixte du Châtelet : carrière floue notamment en secrétaire-conseiller-diplomate, touche-à-tout sans talent particulier, assez méprisé dans l'aristocrate d'Angoulême, se révèle aux yeux de Louise quand il se transforme en requin dandy à Paris ; manipulateur derrière la défaveur et la chute de Lucien - le vieux beau (Louise : l'os de seiche)

Eugène de Rastignac : les parents et une fille, Laure, dans le salon des Bargeton au début ; souvent dans les dîners ou les rendez-vous des jeunes à Paris



Les deux poètes
Inititiation

samedi 13 décembre 2008

Henri Christophe

Indépendance de Haïti en 1804. Nègre-marron meneur de la révolution contre la France. Se suicide en 1820, après un règne digne de Kurtz.
Edwy Plenel La découverte du monde.